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La capacité des sols à retenir l’eau varie selon leur composition : les sols argileux, par exemple, retiennent davantage l’eau que les sols sableux. Cette information est essentielle pour optimiser les pratiques agricoles et repérer les zones vulnérables face aux sécheresses ou aux inondations. Récemment, deux chercheurs du Cirad ont élaboré une carte détaillant la capacité de rétention en eau des sols à travers le Sénégal, fournissant un outil précieux pour la gestion des ressources hydriques et la planification agricole.
Une carte innovante détaillant la capacité de rétention en eau des sols sénégalais, avec une résolution exceptionnelle de 30 mètres, a été produite. Ces données jouent un rôle clé dans la gestion des campagnes agricoles et la prévention des crises alimentaires. Elles sont particulièrement utiles pour des organismes comme l’ANACIM ou le CILSS, en contribuant à une meilleure gestion des ressources et des risques climatiques. Cette avancée soutient la planification publique et la résilience face aux changements climatiques.
Face à une variabilité climatique croissante au Sahel, marquée par des précipitations irrégulières et des événements extrêmes, les sols jouent un rôle crucial dans l’adaptation. Ceux avec une forte capacité de rétention en eau agissent comme un tampon, favorisant la résilience agricole et hydrologique.
Cette nouvelle cartographie, développée par le Cirad, aide à modéliser les rendements agricoles, gérer l’irrigation, et évaluer les bilans fourragers. Elle bénéficie également aux agences sanitaires pour identifier les zones propices à la prolifération de moustiques et aux hydrologues pour analyser le ruissellement et prévenir les inondations.
Selon les chercheurs, la capacité d’un sol à retenir l’eau dépend de sa texture et de la taille de ses interstices, influencés par les proportions de sable, limon et argile. Sols argileux et profonds stockent mieux l’eau, à la manière d’une éponge, contrairement aux sols sableux où l’eau percole rapidement.